8 jours, 0 fatigue, 4 kilos minimum
Le poids, ou LE point central de la vie de ChiqueMadame.
Mise au régime dès 3 ans, la culpabilité face à la nourriture fait partie de mon mode de vie. Est ce que ça a valu la peine? Non.
22 ans, 135 kilos, il y a clairement eu un dérapage, un engrenage. Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à m'en sortir.
Pourquoi instaurer un rapport à la nourriture si délicat? Pourquoi ais-je envie de me taper dès que je mange une chose qui me fait envie, une denrée que je sais calorique, mais tellement bonne?
Je me suis construite en étant grosse. Je suis LA grosse. La grosse dans ma bande d'amis, La grosse copine que tout le monde adore, mais que personne ne comprend au final. Ils pensent tous que je le vis bien. A qui la faute? C'est ce que je laisse paraître. Je ne veux pas montrer que j'en souffre, je ne veux pas qu'ils commencent à me conseiller des régimes, à me prendre en pitié ou à me dire de moins manger.
Les minces ne comprennent pas les problèmes de poids, ils ne comprennent pas la souffrance psychologique que l'on peut avoir en vivant dans un corps tel que le mien.
Pourtant, malgré cette souffrance, je n'arrive pas à aller au bout d'un régime. C'est étrange, dès que je vois que je commence à perdre du poids, je ressens le besoin de manger; de m'empiffrer même. Comme si je voulais récupérer une partie de moi qui était entrain de m'échapper.
Moi-même je ne comprends pas mes comportements, je ne comprends pas pourquoi je suis si contradictoire, pourquoi j'agis d'une telle façon.
Aujourd'hui, après l'avoir longtemps nié, je sais néanmoins que je désire changer. Je ne veux plus être La grosse, celle que les gens ne connaissent que comme ça et qui ne pensent pas qu'il y ait une possibilité d'autrement.
Je veux changer. Je veux que ceux que j'aime sachent que j'en suis capable. Je peux le faire.
Ce n'est pas un blog "régime", c'est un blog "moi". Et dans ma vie, ma vie de grosse, il y a cette obsession du poids. OUI ça m'obsède et me rend malheureuse.
8 jours, 0 fatigue, 4 kilos... on verra bien ce que ça donnera. En attendant... je passe ma vie aux toilettes!
